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Ame vivante
17 avril 2020

Dialogue avec mon corps

En ces temps "coronavirusiens" de panique généralisée, il semble plus que jamais conseillé de pratiquer la méditation ou tout moyen de relaxation afin de déloger ces émotions perverses et pensées négatives qui submergent beaucoup de gens. La peur attire ce que nous redoutons, c'est la loi universelle d'attraction. Alors efforçons-nous, dans la mesure du possible, de ne pas alimenter les comportements inconscients ! Le confinement nous donne cette occasion.

Voici une expérience vécue il y a quelques années...

 

Source: Flickr

 

Moi : Je viens, heu... pardon, nous venons, toi et moi, d'avoir une bonne séance de relaxation. Mon ventre, c'est-à-dire toi, mon ventre, tu as eu une expérience incroyable ! Tu as grondé et gazouillé tellement le relâchement des tensions a été intense. Alors, je te demande, mon corps, pourquoi tu trembles ainsi, à présent.

Corps : J'ai eu peur. Je m'étais habitué à tes angoisses, tes tensions. Je gérais. Maintenant, tu as destabilisé quelque chose en moi. J'ai perdu mes repères. Sur quoi vais-je m'appuyer pour continuer à travailler ? Mets-toi à ma place, j'ai l'impression que tu as vidé tout l'espace. Moi, j'étais habitué à fonctionner avec toute cette population grouillante. Je la contrôlais. Maintenant que tu as fait place nette, que tout le monde m'a deserté d'un seul coup, je me retrouve comme un hôtel sans clients ou une maison sans meubles.

Moi : Mais rassure-toi ! Tu ne comprends pas que tous ces indésirables : ces colères, ces peurs, ces méfiances, ces angoisses, étaient néfastes pur moi et pour toi aussi ?

Corps : Non, je ne me rends pas compte. Moi, je faisais face, c'est tout. J'ai toujours cherché à t'aider. Tu es le chef. Si tu les  laissais entrer, je pensais que tu avais de bonnes raisons pour cela. Je ne me pose pas de questions. Je suis à ton service.

Moi : Alors, je te dois des explications, mon corps. Tu sais, je ne suis pas l'être parfait que tu crois. Si je laisse entrer tous ces vilains personnages, c'est parce que je suis encore un mauvais chef, un chef trop faible pour être capable de te protéger. Mon rôle est de te protéger. Et ton état normal est justement celui-ci, celui que tu vis en ce moment, débarrassé de ses impuretés après la séance de relaxation qui a permis de les chasser. C'est parce que je ne suis pas encore assez vigilante ni compétente qu'ils se permettent d'entrer sans frapper, de pénétrer et d'envahir ton territoire. Ce sont des intrus qui ne font que nous perturber. Ils ne peuvent rien apporter de positif.

Corps : Si tu me le dis, je veux bien te croire. Mais alors, quel est mon nouveau rôle ? Je dois me recycler. En serai-je capable ?

Moi : Bien sûr que tu en es capable puisque Dieu t'a créé pour ça. Ta véritable fonction est de veiller à la bonne marche de toutes les parties qui te composent. Lutter contre les intrus est nécessaire mais ce n'est pas ta fonction première, tout comme le rôle d'un château-fort n'est pas de faire la guerre aux assaillants en permanence. Dorénavant, je te promets de t'aider plus efficacement. Je ferai le guet. En attendant, tu peux te reposer un peu, prendre des vacances.

Corps : Des vacances ? Je ne sais pas ce que c'est. J'en ai entendu parler, mais en serai-je capable ?

Moi : Tu me fais penser à ces retraités qui, après une vie professionnelle hyperactive, se sentent désoeuvrés et perdus au lieu de savourer le calme et la tranquillité qui leurs sont enfin offerts ! C'est ma faute. Je ne t'ai jamais donné de vacances. Je suis un patron indigne. J'ai abusé de tes capacités de résistance. J'ai beaucoup exigé de toi et tu ne m'a jamais trahie. Je ne t'ai pas toujours bien traité : alimentation fantaisiste, tabac, manque d'exercice, sommeil insuffisant, pollution... qui ont parfois jalonné la route. J'ai compté sur toi pour que tu compenses toutes mes indélicatesses. Et tu ne m'as jamais menacée, jamais abandonnée, tu ne m'as jamais fait sombrer dans la maladie. Je salue ton courage et ta force. J'admire ton abnégation. Je te dois des vacances car, outre le plaisir de me servir, tu ne connais pas vraiment le délice de vivre, tout simplement. Je dois te faire connaître le bien-être absolu : le plaisir de ne rien faire, la joie de ne rien avoir à faire.

Corps : Le plaisir de ne rien faire ? Mais c'est de la paresse ! Je ne veux pas être paresseux, quelle horreur !

Moi : Tu n'es pas paresseux. Tu l'as prouvé, non ? Combien de preuves te faut-il encore ?

Corps : Mais je vais m'ennuyer !

Moi : Connais-tu l'Amour ? On ne s'ennuie jamais quand on ressent l'Amour. Il nous remplit, nous submerge, nous dynamise à l'infini.Si tu vis cela, tu éprouveras même parfois la douleur de trop aimer.

Corps : Ca, c'est nouveau pour moi... Bien sûr, je n'avais pas le temps de m'occuper de ces choses, tu penses !

Moi : Mais, tu sais, moi aussi j'ai peur de ne pas savoir gérer cet Amour. Quelquefois, Dieu le met dans le coeur d'une manière si intense qu'il reste bloqué là et qu'on ne sait pas quoi en faire, on ne sait pas comment le répandre, alors ça devient douloureux.

Corps : Je n'y avais pas prêté attention... Mais ne t'inquiète pas, nous nous aiderons mutuellement. Après tout, nous sommes les meilleurs amis du monde !

Moi : Oui, les meilleurs amis du monde ! A notre future collaboration ! A ta santé !!!

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Commentaires
Ame vivante
  • Bonjour, je me propose d'écrire sur ce blog mes réflexions au jour le jour, mes coups de coeur, mes interrogations, mes agacements parfois aussi. Nous vivons une période cruciale dans l'histoire de l'humanité. Restons éveillés !
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